LA BOA MALI REPART SUR DES BASES SOLIDES AVEC UN RÉSULTAT CROISSANT DE PLUS DE 02 MILLIARDS DE F CFA AU 31 DÉCEMBRE 2021
Le vendredi 15 avril 2022, Le groupe Bank Of Africa a organisé une Conférence de presse pour présenter les résultats de ses activités réalisées au cours de l’année 2021. Cette conférence de presse était animée par M. Abderrazzak Zebdani, Directeur Général Adjoint du groupe Bank Of Africa. Ce dernier s’est adressé par visioconférence à des hommes de médias résidents dans
les pays où sont implantés les filiales Bank Of Africa a savoir le Mali, la Côte d’ivoire, le Sénégal, le Bénin, le Niger et le Burkina Faso.
Selon M. Zebdani, les résultats ont été satisfaisants en dépit d’une série de crises qui a impacté les activités de l’entreprise.

A l’entame de la conférence, M. Zebdani a présenté les résultats des campagnes de l’année 2021 de toutes les filiales de BOA installées dans les Etats tels que le Mali, le Burkina Faso, le Bénin, la Côte d’ivoire, le Sénégal et le Niger. Il a souligné que les indicateurs macro-économiques ont enregistré une dégradation l’an dernier « en cette période de post COVID-19, malgré une reprise de la croissance dans la zone UEMOA à +6,1% en 2021 contre +0,9% en 2020, nous relevons une détérioration des indicateurs macro-économiques à savoir : la dette Publique représente 54,3% du PIB en moyenne dans la région contre des niveaux moyens inferieurs à 50%, le service de la dette rapporté au budget a atteint des niveaux oscillant entre 40% et 50% pour certaines économies, l’inflation est estimée à 3,2% en 2021 contre 2,1% en 2020 amplifiée en 2022 notamment par la guerre en Ukraine et des déficits budgétaires stables autour de 5% ».
Pour le marché boursier, selon lui, la BOA a connu un rebondissement à la suite d’une période difficile qu’elle a traversée : « le marché boursier, après 05 années consécutives de baisse, a quant à lui, connu un rebond de +39,2% sur 2021, qui concerne toutes les sociétés cotées. Cette croissance est portée par le Secteur «Industrie» (+204%), alors que le Secteur «Finances» affiche une hausse de seulement 29%. Toutefois, la bourse souffre toujours d’une forte volatilité due à un problème de liquidité, malgré une hausse du volume échangé en 2021 », a expliqué M. Zebdani.
Il a ajouté que « l’année 2021 marque la fin du Plan Triennal de Développement 2019-2021 du Groupe BANK OF AFRICA, dont l’exécution a été contrariée par la pandémie de COVID-19. Il s’agissait de la mise en pause de la stratégie visant à diversifier le portefeuille de crédits vers les petites et moyennes entreprises (PME). Selon le rapport, grâce à de bons fondamentaux, les filiales BANK OF AFRICA présentent en 2021 de bonnes performances, avec des niveaux de P/E attrayants compris entre 5,1x et 13,0x, et un rendement de dividende supérieur au marché, variant entre 7% et 12% ».
En effet, les six filiales de la BOA cotées à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) ont affiché en 2021 des performances importantes. La masse bénéficiaire globale est en croissance de +27% à +77 milliards de FCFA, grâce à une des performances commerciales notables de +11,5% de collecte à 3 150 milliards de dépôts agrégés et soutenue par un niveau de fonds propres de 8,5% du Total bilan en moyenne (hors Mali).Pour la filiale Bank Of Africa Mali, de grosses performances commerciales ont été réalisées l’an dernier.
Pour l’année 2021, la BOA fut au Mali la 4ème banque en termes de crédits et 4ème en dépôts avec 43 points de vente et la fermeture de 02 agences. Une place conquise grâce aux performances commerciales de 461 599 millions de F CFA comme dépôts et 262 274 millions F CFA comme crédits en 2021.
Par rapport aux activités de la Bank Of Africa , des facteurs défavorables et favorables ont été constatées. Pour les facteurs défavorables, les causes sont dues à la situation politique et sécuritaire difficiles, l’économie vulnérable aux fluctuations des cours des matières premières (or) et à la dépendance à l’aide internationale.
Le conférencier a fait savoir que la BOA est parfois affectée par les crises sociales, les crises politiques comme par exemple, ce qui se passe au Mali et au Burkina Faso. Il a déclaré que l’épidémie de covid 19 et les sanctions de la CEDEAO contre le Mali ont lourdement impacté les activités de la BOA. Mais il a souligné que « malgré les mesures de restrictions liées à la crise de l’épidémie de covid 19, les agences n’ont cessé de mener des activités pour rendre service à la clientèle. La digitalisation a permis de faire des opérations à partir des téléphones, des guichets automatiques pour contourner l’impact de la crise sanitaire ».
Quant à l’exigence de la réglementation, il a essayé d’optimiser cette contrainte. Pour Mr Zebdani , la BOA Mali revient à une situation normale : « même si on a enregistré des pertes, on repart sur des bases solides avec un résultat croissant de plus de 02 milliards de F CFA au 31 décembre 2021. En 2021, on a enregistré des résultats satisfaisants . Pour les résultats provisoires de ces trois mois de cette année 2022, nous avons des résultats satisfaisants, nous sommes confiants que la BOA Mali retrouvera un meilleur niveau dans les prochaines années », a assuré M. Zebdani lors de la conférence de presse.
Par contre, les facteurs favorables et atouts sont le cours a la hausse de l’or en 2021, la politique de subvention des engrais devrait permettre au Mali de retrouver sa place de 1er producteur de coton en 2022), l’importance grandissante du secteur minier et le soutien au secteur agricole en général (40% du Produit intérieur Brut grâce au FIDA.
Pour l’année écoulée, les faits marquants furent l’augmentation du capital de la BOA MALI de 3,3 milliards de FCFA en décembre 2021, le Coup d’état militaire en mai 2021 et les Sanctions régionales (CEDEAO et UEMOA) en janvier 2022. Au Mali, le taux de bancarisation est de 15,6%. Mais la filiale Bank OF Africa a enregistré une croissance de marge bancaire de 18,4%, portée par les revenus des titres de placement +42% et la baisse de la marge d’intérêts clients est due à la baisse des encours moyens et du niveau élevé de CDL, malgré une amélioration du coût de ressources. Il faut noter également le recul des commissions (-5,3%), suite à des revenus non récurrents en 2020 et au recul des frais de dossiers (baisse des encours).
Hors effet exceptionnel, les commissions sont stables. En 2021, le PNB s’affiche en hausse de 9,5%. Le coefficient d’exploitation s’améliore à 60% malgré une hausse des charges d’exploitation de 6,2%. Le RBE enregistre une hausse de 14,7%. Et dans le cadre du plan d’assainissement du bilan, le coût du risque (y compris IHE) se situe à 4,7% des encours moyens de crédits. Le taux de couverture s’établit à 54% (en tentant compte des garanties). Concernant la concurrence avec d’autres banques, il a clarifié que le défi de la BOA n’est pas une question de classement mais un défi de rentabilité.
« Les clients nous font confiance et nous sommes mobilisés pour garder cette confiance. Chers clients, je vous dis merci pour votre confiance. Je remercie aussi nos agents qui font des mobilisations sur terrain ».
C’est avec cette déclaration de M. Abderrazzak Zebdani, Directeur Général Adjoint du groupe Bank Of Africa que la conférence a pris fin.