UN PROJET RÉVOLUTIONNAIRE POUR LE SECTEUR DU COTON MALIN, CRÉATEUR DE PLUS DE 5000 EMPLOIS
Classé premier producteur de Coton en Afrique au titre de la campagne 2021-2022 avec une production de plus de 700 000 tonnes, la cuture de coton au Mali a de beaux jours devant elle. C’est dans l’optique que le secteur soit parmi les meilleurs en Afrique et dans le monde et pour tirer un maximum de profit de cet Or blanc dont vivent plus de 4 millions de maliens que le chef de l’Etat Colonel Assimi Goïta en application de sa vision d’un Mali souverain a permis la signature d’un protocole d’accord entre le Mali et la Chine pour l’installation de deux unités de filature. Ce projet qui sera réalisé par la société Qingdao de la Chine en collaboration avec La Compagnie Malienne pour le Développement des textiles (CMDT) constitue une avancée majeure et une révolution pour l’industrie cotonnière malienne.
C’est le lundi 21 Novembre qu’a eu lieu la signature d’un protocole d’accord entre le Mali et la Chine pour l’installation de deux unités de filature dont l’une sera située à Koutiala et l’autre à Bamako. Le Mali produit chaque années plusieurs centaines de milliers de tonnes de coton qui sont vendues à l’Etat Brut à l’International. Du fait de la non transformation de cette denrée très prisée, notre économie ne perçoit qu’une infime partie de la valeur du coton étant donné que moins de 1% de la production nationale est transformée. C’est pour davantage de bénéfice et pour diversifier les activités liées a la production de coton que l’Etat du Mali sous le leadership du président Colonel Assimi Goïta a signé ce protocole d’accord avec la Chine. Ainsi les deux unités de filature qui permettront de transformer le coton brut en fil avant d’être utilisé a d’autres fins, contribueront à la création de milliers d’emplois directs et indirects mais aussi d’augmenter la valeur Ajoutée du coton que nous produisons.
Selon le Président Directeur général de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT), Dr. Nango DEMBELE, qui a signé la convention au nom de l’Etat du Mali « La première unité sera installée à Koutiala avec une capacité de 20 000 tonnes coton fibre à transformer en filet. La deuxième unité sera installée à Bamako avec une capacité de 25 000 tonnes par an. Ce qui fait environ 45 000 tonnes de coton fibre. Ce qui devrait amener le taux de transformation du coton de moins de 1 % présentement à près de 10 %.Le niveau filature capte environ 30 % de la valeur ajoutée de l’ensemble de la chaîne de valeur coton ». Aux dires du Dr Nango, dont la structure est co-porteur de ce projet « Le niveau filature capte environ 30 % de la valeur ajoutée de l’ensemble de la chaîne de valeur coton. Ce que nous perdons sur la vente de la fibre, à la filature, on le récupère en termes de plus-value en termes de marge bénéficiaire », un projet qui constitue donc une bonne proposition technique pour la filière coton du Mali mais qui aura aussi des retombées économiques sans nul pareil. A noter que L’unité installée à Koutiala sera sur une superficie de 50 hectares et celle de Bamako sur 70 hectares.
Création de la société malienne de filature (SOMAFIL) pour un cout total de 354 Millions de dollars
Pour mettre en œuvre ce projet d’envergure et aux immenses retombées, il a été créé la Société malienne de Filature (SOMAFIL). Cette société dispose d’un capital de 200 millions, dont 85 % sont détenus par la CMDT et 15 % par le partenaire chinois, avec création du Conseil d’administration et tout ce qui est nécessaire au fonctionnement juridique de la société. Selon les explications du Ministre de l’Economie et des finances, Alhousseyni Sanou « Le cout de l’investissement est de 354 millions de dollars en tenant compte de tous les investissements connexes, notamment dans le transport, dans l’électricité entre la centrale de Koutiala et l’emplacement de l’usine, la mise en place de deux centrales ect… C’est une société qui s’autofinance. Donc on a rencontré Exim bank avec laquelle on a échangé et qui est disposée à nous fournir les 354 millions de dollars nécessaires à un taux constitutionnel sur 20 ans. Donc dès que la production commence, elle suffit largement à rembourser les échéances et l’état a simplement donné sa garantie ».
A travers ce Projet le gouvernement chinois tient à accompagner les pays africains à valoriser leur textile par la transformation de leurs coton. Au mali il permettra la création de Plus de 5000 emplois directs et 50 000 emplois indirects, cela sans compter les retombées économiques qui permettront de renflouer les caisses de l’Etat et assurer un développement pour l’état malien. Selon les explication du PDG de la CMDT, Dr Nango DEMBELE, c’est dans un dela[AT1] i de Trois mois que la création de la société , les études de faisabilité , et le choix des sites devront être finalisés, raison pour laquelle aussitôt après la signature de la convention des équipes techniques se sont rendues sur les lieux ou doivent être construites les deux usines. « Il était temps pour le Mali de commencer à transformer le coton que nous produisons au lieu d’exporter l’emploi », a-t-il précisé Dr Nango DEMBELE.
Reçu en audience, le vendredi 25 novembre 2022, par le président de la Transition, colonel Assimi Goïta, l’Ambassadeur de la République populaire de Chine, Chen ZHIHONG, a indiqué que « La coopération entre la Chine et le Mali est toujours fructueuse depuis 62 ans d’existence des relations diplomatiques entre nos deux pays. Avec cette délégation, notre coopération sera encore plus renforcée. Avec l’appui du Gouvernement malien, l’appui du Président de la Transition, je suis persuadé que cette coopération sera encore plus renforcée ».
L’initiative des autorités de la Transition de transformer sur place le coton malien est hautement salutaire pour peu que l’on considère la production annuelle qui s’élève à près de 700 000 tonnes. La création de ces deux usines de filature est un grand facteur de stabilisation du prix du coton sans compter les milliers d’emplois directs et indirects qui seront créés et Une fois de plus le « Made in Mali » sera mis en avant et rayonnera dans le monde entier.