sam. Déc 21st, 2024

L’ANNÉE 2023 S’ANNONCE GOURMANDE AU MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


PLUS DE 60 MILLIONS DE FRANCS CFA RIEN QUE POUR SE REMPLIR LE VENTRE  

L’année 2023 s’annonce bien juteuse et gourmande au sein du département de l’enseignement supérieur et de la rechercher scientifique. Alors que les maliens ont été appelés à se serrer davantage la ceinture à cause de la situation économique difficile qui prévaut, d’autres quant à eux se remplissent le ventre à coup de dizaine de millions de francs CFA et cela au frais du contribuable. C’est du moins le constat qui ressort de l’avis général de passation des marches du département au titre de l’année budgétaire 2203 qui a été publié dans des journaux de la place. 

À jeter un coup d’œil sur ce tableau dont le total budgétaire s’élève a plusieurs milliards de francs CFA , l’on se rend compte qu’une grande partie du budget est destiné à des achats de produits d’une grande futilité  et  dont les couts peuvent être revus à la baisse. Tel est le cas de la part du budget allouée aux produits alimentaires. Selon l’avis, ce sont 60 millions de nos francs qui seront destinés à l’achat de produits alimentaires pour le cabinet et la direction des finances et du matériel. Ce montant est largement supérieur à celui destiné à l’achat de fournitures et de consommables de bureaux qui lui s’élève à 40 millions de francs CFA sur l’année, pour dire que dans ce département on y mange plus qu’on ne travaille.

Aussi, rien que pour l’achat de produits sanitaires pour le cabinet et la DFM il faudra compter 20 millions de francs CFA et 10 millions pour le même service destiné cette fois-ci au Fonds compétitif pour la recherche et l’innovation technologique (FCRIT).

Déphasage avec la politique du président Assimi Goïta 

Avec cet avis qui a fait polémique au sein de l’opinion nationale, bon nombre de maliens ont compris que les discours du chef de l’Etat visant à la résilience en ces temps de vaches maigres sont uniquement destinés à une certaine catégorie de maliens. Sinon comment comprendre que ce département qui de surcroit est constamment sollicité par les syndicalistes et les étudiants de l’AEEM pour de meilleures conditions de travail et d’études, accorde plusieurs dizaines de millions de francs CFA à l’achat de produits qui en réalité n’ont aucune urgence ? Le ministre Keita en charge de ce département mesure-t-il la gravité des faits dans la Mesure ou notre pays est en crise et que ces fonds, s’ils sont bien repartis, pourraient servir à soulager les souffrances de bien d’enseignants et des étudiants qui n’ont souvent même pas de quoi s’assoir pour étudier convenablement ? La politique de « serrer la ceinture » est-elle destinée au malien du « bas peuple » ? 

Le chef de l’état le colonel Assimi Goïta est fortement interpellé pour faire respecter ses directives à tous les niveaux, sans quoi il ne serait pas étonnant de dire que la transition perpétue les pratiques du système IBK. 

 ALIMA SOW – NOUVEL HORIZON

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